If you don't Love Him, I Do ! Episode 3

-Hendy !
-bonjour Mademoiselle. Je vais appeller Hendy.
-bonjour, merci.
-Hendy ! Une fille t'appelles !
-c'est Nathalie ! Fais-la monter Man' !
-Nathalie, il t'attend, entre !
Elle entra dans la modeste maison de Hendy et monta nerveusement chaque marche de l'escalier.
-bonjour.
-viens t'asseoir Nathalie. Comme tu vois, je bosse.
-sur quoi ?
-sur la philo de Gandhi. Je veux devenir aussi bon que lui et grand-père.
-on a travaillé sur lui au...
-au lycée, les connaissances sont imcomplètes ! C'est pourquoi je travaille personellement dessus. Il y a tant de choses qu'on omet de dire.
-vraiment ?
-si tu savais, c'est à peine si on sait 0,01% de choses sur Gandhi et l'Inde. Les profs te répondront : "ce n'est pas au programme." Mais en fait ils reconnaissent leur faiblesse face à leur dépendance au gouvernement. Moi je suis indépendant, et je veux vraiment étudier. Vive internet ! Mais j'ai pas beaucoup d'argent donc c'est dur de se procurer les bouquins.
-je dirais à papa de t'aider ?
-quoi, tu ...?
-bien sûr mon Prince.
Il resta tourné vers l'écran. Nathalie prit sa main.
-ne te renferme pas dans cette terrible et étouffante solitude. Je suis là.
-je... allons nous promener.
-avec plaisir !
Hendy demanda à son père de le déposer au bord de mer de St Paul, non loin du parcours de santé.
-viens nous chercher à 17h !
-si je peux !
-c'est ça !
Une fois le père bien éloigné, Nathalie agrippa le bras de Hendy.
-marchons vers un coin tranquille Hendy.
-ok.
Ils marchèrent doucement, Hendy semblait serein et heureux.
-Elle est venue...
Nathalie marchait les yeux fermés, confiante. Puis elle regarda Hendy.
-tu es resté avec moi toute la nuit. tu n'as pas profité de la situation. Tu ne m'as pas embrassé, tu n'as rien tenté... Je suis venue pour te récompenser. Merci pour le poème que tu as écrit pendant que je dormais. Mon nom n'était pas écrit mais j'ai tout compris. Pourquoi les garçons ne sont-ils pas tous comme toi ?
-allo ?
-té hendy ! Samedi on a un match !
-désolé, je sors avec quelqu'un samedi. une prochaine fois peut être.
-OK, narvu.
-narvu.
-Il ! Il a refusé d'aller avec ses amis ! il a prévu que je... Hendy, tu es le premier garçon que je connaisse qui sacrifie ses amis pour une fille. Je suis si fière d'être tienne...
-asseyons nous là, personne ne nous dérangera ici.
Ils avaient bien avancé dans les bois pour trouver un endroit tranquille.
-tu... euh... tu as lu mon poème ?
-oui.
Elle posa sa tête sur Hendy. Hendy lui caressa le visage.
-que suis-je pour toi ?
-un garçon timide qui mérite que je l'aime.
Il resta ainsi souriant, continuant de caresser son visage. Mais celle-ci se rassit et rapprocha son visage de celui de Hendy.
-embrasse moi.
-je n'ai jamais...
-moi aussi, donc c'est moi...
Elle l'embrassa. Hendy n'avait connu que la haine et la guerre... Maintenant, il connaît l'amour grâce à Nathalie. Les yeux m'en pleurent d'écrire cette fiction.
-Nathalie, samedi tu...
-bien sûr ! Mais tais-toi, je veux être avec toi dans la plénitude du silence.
-moi aussi.
Elle se mit contre Hendy et ils restèrent ainsi. La tranquilité règnait, le temps était nuageux, il y avait un vent doux.
-Nathalie... Tu fais tant d'efforts pour ne pas me gêner... Tu facilites notre relation si facilement... Tu te comportes avec moi comme si tu me connaissais et comprenais... si elle n'était pas digne de moi, toi tu l'es. Tu incarnes parfaitement cette chanson "you're my heart, you're my soul". Mon rêve n'est plus d'aller en Inde, mais de rester, d'être avec toi. Il est si rare de trouver une fille comme toi... pensa Hendy.
-à part les mauvaises choses qu'on a dites sur toi, j'ai aussi mémorisé les éloges de tes anciens camarades. Mais on m'a surtout parlé de tes facilités avec les enfants. Tu aidais ta mère à s'occuper des maternelles qui prenaient le bus et tous n'avaient qu'un nom à la bouche quand tu n'étais pas là, le tien. C'est étrange, les enfants et les adultes sont si attachés à toi mais pas les jeunes. La raison pour laquelle je t'aime autant, c'est à cause de ton coeur si bon, si généreux dont j'ai entendu parler. Tu me l'as prouvé hier. Il y avait de fortes pluies, personne n'aurait osé sortir à pied et beaucoup auraient même hésité en voiture. Mais toi, tu es venu à pied, et bien trempé à l'arrivée ! De plus, si tu n'étais pas venu, j'aurais été déçue et serais restée seule ! Hendy, je veux autant de poèmes que de baisers.
-Nathalie ?
-oui ?
-tu es invitée chez quelqu'un pour Noël ?
-non, pourquoi ?
-je serais seul, tu veux venir ?
-oui Hendy.
Hendy la fixa, il avait envie de faire quelque chose mais ne le fît pas. Nathalie qui avait senti ce regard amoureux lui demanda alors:
-n'allais tu pas m'embrasser ?
Son silence voulait tout dire. Il avait la hantise de croire qu'il lui manquerait de respect en l'embrassant. Nathalie qui le comprenait tellement ne s'en offusqua pas bien au contraire. Elle se mit face à lui et affirma:
-de quoi as-tu peur ? que crains tu ? il n'y a que toi que j'aime !
-excuse m...
-chut !
elle lui avait mis la main sur la bouche. Les larmes se voyaient dans les yeux de cette honorable jeune fille. Mais son sourire si amoureux, si beau, si cher, si doux, si enivrant... si sincère, faisait oublier ses yeux émus par ce martyr de l'humanité.
-tu parles trop alors que tes yeux me disent tout. Ecoutes ce que mon âme te dit.
Elle ferma les yeux, lui aussi. Elle l'embrassa si amoureusement, si dévotionnellement, si innocemment, si sincèrement que Dieu lui même en pleurait de joie ! L'instant fût si intense, si pur, que Hendy oublia tout. Seules la plénitude et la sérénité règnaient en lui... l'Amour pour Nathalie aussi évidemment !
Plus tard, il marchèrent sur le sable, chacun collé à l'autre.
-que veux tu pour Noël Hendy ?
-ta présence.
-oui... Mais en objet, rien ?
-un film suffira, et toi ?
-c'est toi le romantique, lui dit-elle malicieusement. Je te laisse me faire la surprise.
-on devrait y aller, papa ne va pas tarder.
-attends.
Quoi de plus romantique qu'un baiser au coucher du soleil ?

FIN