Restons des humains...

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En ce moment, comme j'en ai toujours l'habitude, je fais le bilan de mes journées. Ce que j'ai bien fait, ou pas. Mais je fais aussi des comparaisons entre certaines époques et aujourd'hui, mes réactions et ainsi de suite. Je me pose aussi des questions, à propos de quoi ? Justement, à propos de questions au sujet de sujets qui ne devraient pas en être.

Ces sujets, sont le nationalisme et l'immigration. Je ne traiterai pas de ces sujets, ce dont je vais traiter, c'est de notre regard objectif à nous.

En tant qu'héritier d'une tradition humaniste mais romantique aussi (dans le sens véritable du terme, que nous autres occidentaux avons créé, mais qui existait déjà en Orient, chez les hindouistes et les musulmans : l'amour de la nature), je ne peux pas rester silencieux. Mais je me refuse, contrairement à des amis, de tous courants mais qui ne m'en sont pas moins chers, à faire un discours politique et donc immature (car hélas, nombreux sont ceux qui n'ont pas encore compris que la politique l'était !).

Je vais me contenter de poser deux questions, quand nous sommes nés, quand nous avons grandi, et ce, quelle que soit le fleuve sur lequel nous avons navigué, nous sommes-nous jamais posé la question de l'amour de la patrie ? De l'origine des gens que nous côtoyons ? Des gens dont nous tombons amoureux mais qui ne nous ressemblent pas ? Pour ma part, je me souviens avoir parodié Jacques Chirac, joué avec des prospectus politiques, sifflé la marseillaise (dans le sens, siffloter la mélodie, comme n'importe quel militaire le ferait en travaillant)... mais tout ceci, n'était qu'un jeu pour moi ! Pourquoi prendre au sérieux, des choses qui n'ont pas à être prises au sérieux ?

Dois-je apprendre nécessairement la Marseillaise pour être quelqu'un d'heureux ? Dois-je me sentir nécessairement français, européen ou occidental pour l'être ? Ne devrais-je pas plutôt me sentir pour ce dont je suis sûr que je suis, mais surtout, ce que je suis réellement et concrètement : un être humain ? Avec des affinités, des sentiments mais surtout, une humanité, et je dirais même plus, une filiation directe avec l'humanité et la nature.

Quand je tombe amoureux, ou, que je désire une femme, tout comme une femme peut désirer ou aimer un homme, et ainsi de suite, dois-je me poser la question de savoir si cette personne pour qui j'ai un sentiment amoureux ou de désir, est de nationalité française ? "Français de souche", métissé, d'origine étrangère ? Mes amis, rassurez-moi ! Dites-moi que dans votre coeur d'humain, jamais vous n'avez eu cette pensée, ni dans votre coeur, ni dans votre cerveau, ni dans votre âme !

Comprenez-vous l'objet de ma pensée, tant celle-ci porte en moi une grande émotion qui me pousserait bien à verser quelques larmes, pour ce qu'un philosophe a appelé "la défaite de la pensée", mais que j'appellerai plutôt, "la défaite de l'humanité". Pourquoi ? Car si des êtres humains se sont jamais posé ces questions d'amour de la partie qu'est le nationalisme, et donc, une propagande; des questions de la "pureté" (du sang, des origines, de la nationalité, et tant d'autres amalgames possibles), d'origines étrangères (ou même locales !), alors je peux vous dire que c'est une grande tragédie pour l'humanité. Nous ne devrions pas parler de ces choses là. Jamais. Que ce soit pour des raisons religieuses ou politiques.

Il n'y a que par le chemin de la non-violence et de l'humanisme que les problèmes peuvent être réglés. Celui d'ouvrir son coeur aux autres, mais aussi aux problèmes. Pourquoi dis-je cela ? Soyons honnêtes, nous fuyons les autres, comme nous fuyons les problèmes. Cela se manifeste à tous les niveaux de la société et dans tous les domaines. Alors cessons d'être inhumains, par pitié, cessons d'être égoïstes. Ouvrons nos coeurs aux autres et aux problèmes pourvu que nous résolvions tout cela dans le calme et la sérenité plutôt que dans une hystérie inhumaine indécente "que va brûle zot z'yeux" diraient certains humoristes réunionnais.

En tant qu'être humain, honnêtement, je ne me suis jamais posé ces questions, car la famille à laquelle j'appartiens est celle de l'humanité, où la nation est l'Humanité et où l'étranger n'est qu'une personne que je n'ai pas encore eu la chance (ou la malchance) de rencontrer. Nous ne pouvons peut être pas tous nous aimer, mais nous ne pouvons pas nous détester tous non plus. Que nous devions vivre d'une manière ou d'une autre, séparé de certains ou pas, ce sont des choses normales. Nous vivons avec les gens que nous aimons, nous fréquentons ceux avec qui nous avons des affinités. Mais la maturité nous enseigne juste de nous tenir à l'écart "des autres" sans pour autant, leur porter de la haine.

Alors par pitié, ayez de la haine pour la haine et enfin de l'amour pour l'amour, qui n'est autre que l'humanité de l'Humanité.