A ma soeur
Je marchais tel un pauvre hère
sur un chemin pavé de misères
J'avançais, raide, et fier, pourtant
sur de moi, plein de contentements
Je ne voyais rien, ou ne voulait rien voir
me complaisant dans mes habits de foire
Je ne savais rien, alors que je croyais tout savoir
j'avançais tel un boeuf, issu du pire terroir
Je méprisais et ignorais tous mes semblables
me croyant plus fort, et certes plus qu'eux capable
Un jour j'ai déchanté, ma tète s'est courbée
surpris, moi le 'JE' mes larmes ont coulées
J'ai pliés les genoux, brisé d'un coup
rongé de haine suis, redevenu loup
Mais c'était sans compter sur l'amour
sur ce simple petit mot, si court
Elle est venue vers moi bras ouverts
son amour fraternel, elle m'a offert
ne m'as pas jugé, m'a juste aidé
à passer ce cap, ces méchancetés
Je lui doit tant, d'être là encore vivant
de pouvoir encore courir le temps
D'entendre le chant des oiseaux
le bruit tranquille d'un ruisseau
J'ose le dire, elle est mon empire
elle est noble, douce et généreuse
en moi, comme l'air que je respire
solide et certes pas peureuse
Comment se nomme t'elle me demandez vous ?
ben, c'est ma soeur voyons, mon coeur
mon étoile, mon Graal, mon tout
ma vie, le diamant qui illumine ma nuit
Mon voeux ?
Qu'elle soit là prés de moi
souriante, se tenant à mon bras
que je puisse vous dire
«Je vous présente ma soeur, Fatima»
Ozan